Festival 1 001 Notes : quand la musique classique se déchaîne !

Chaque été, le Festival 1 001 Notes fait vibrer Limoges en dépoussiérant la musique classique. Aurélie Goudoud, chargée de développement, nous présente ce rendez-vous festif et artistique, qui n’a pas peur de sortir des sentiers battus.

En 2025, le festival passe un cap puisqu’il s’agit de son 20e anniversaire ! Quel était l’état d’esprit lors du lancement de la toute première édition ?

Tout est parti d’une idée simple, mais presque révolutionnaire : ouvrir la musique classique au grand public et mélanger les genres — quitte à casser les codes pour jeter des ponts entre des artistes qui, a priori, n’appartiennent pas au même univers.

On oublie souvent que la musique classique peut prendre différentes formes. Il y a de la musique baroque et de la musique contemporaine, des symphonies et des chœurs… Et aujourd’hui encore, elle reste très présente dans notre quotidien, même si nous n’en sommes pas toujours conscients ! Je pense par exemple à la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, un morceau souvent repris au cinéma.

L’ambition du festival est donc de ramener la musique classique dans nos vies en s’ouvrant aux rapprochements inédits, par exemple avec le métal, le rap, la pop ou encore l’électro. In fine, le festival participe à dépoussiérer l’image de la musique classique, trop souvent perçue comme élitiste.

Aujourd’hui, le festival est reconnu à l’échelle internationale. Selon vous, quel est le secret de son succès ?

Il faut rappeler qu’il y a 20 ans, le festival est né dans le jardin familial d’Albin de La Tour, fondateur et actuel directeur. À l’époque, il devait y avoir 50 personnes. Puis, au fil des années, de plus en plus de monde est venu : 100, 500, puis plus de 1 000 personnes. C’est sans doute ce qui explique la réussite du festival : avancer pas à pas, sans brûler les étapes, pour devenir un événement incontournable.

Depuis 2022, la Ville de Limoges met aussi à notre disposition la Patinoire olympique. C’est un lieu emblématique, et atypique, qui peut accueillir jusqu’à 1 400 personnes en places assises. Pour nous, c’est formidable car cette capacité nous permet de programmer des artistes de renommée internationale. Par exemple, cette année, nous avons la chance d’accueillir Jean-François Zygel pour revisiter les classiques de Walt Disney, Alexandre Tharaud ou Nemanja Radulovic, qui jouent dans le monde entier, ou encore Khatia Buniatishvili en clôture.

Réussir à donner envie de musique classique à toutes les générations, on imagine que c’est un challenge. Comment y parvenez-vous ?

Au-delà de la présence d’artistes internationaux, c’est surtout l’ambiance et le cadre festifs qui permettent de rassembler un si large public. Pas besoin de mettre sa plus belle robe ou son plus beau costume pour assister à une représentation ! Et puis le festival est pensé comme un festival de musiques actuelles, avec des animations, des food trucks et des concerts gratuits. Notre objectif est simple : passer un bon moment, tous ensemble.

En quoi le territoire s’est révélé propice à l’essor d’un festival comme 1 001 Notes ?

On ne le dit pas assez, mais Limoges est la deuxième ville de la région Nouvelle-Aquitaine. Ici, nous avons la chance de posséder un tissu associatif très dense, ainsi que de très belles structures, comme l’Opéra, le Musée des Beaux-Arts, le Zénith ou encore le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine, installé depuis quelques semaines dans le centre-ville.

D’ailleurs, au-delà d’une programmation culturelle variée — je pense aussi à la saison de concerts de novembre à avril, au Festival Éclats d’Émail Jazz, ainsi qu’à la richesse du spectacle vivant — nous avons des équipes sportives de très haut niveau. Mis bout à bout, tous ces éléments participent à créer un dynamisme peu commun pour une ville de cette taille. Pour preuve, il y a parfois tant d’événements que je dois faire des choix dans mes sorties, faute de temps…

Un dernier mot pour donner envie à quelqu’un de venir découvrir 1001 Notes pour la première fois ?

Chaque année, des personnes m’expliquent qu’elles ont vécu des émotions fortes, qu’elles ne pensaient pas la musique classique aussi accessible et joyeuse. Je dirais que si vous avez envie de vivre des moments magiques, vous allez trouver votre compte. Et puis, le festival dure cinq jours : l’occasion de découvrir notre ville et ses alentours. Il y a de quoi faire !